L’abattage rituel sans étourdissement est aujourd’hui interdit en région flamande et wallonne, sauf à Bruxelles. En Flandre, l’interdiction est entrée en vigueur le 1er janvier 2019, et en Wallonie le 1er septembre 2019. Toutefois, la Région de Bruxelles-Capitale reste une exception en la matière, et dans la législature actuelle, il n’y a aucune initiative ou volonté d’agir dans le sens d’une interdiction de la part des députés bruxellois. Ce retard de la Région de Bruxelles-Capitale à rendre l’étourdissement obligatoire au moment de l’abattage est à la fois incompréhensible et profondément regrettable.

Premièrement, près de 80% bruxellois sont opposés à un abattage rituel sans étourdissement. 

Secundo, dans le monde musulman, des experts s’accordent à dire que l’étourdissement avant l’abattage ne va pas à l’encontre des règles du Coran.

En ces temps modernes, avec ses pratiques d’abattage industrialisées à des cadences infernales, l’anesthésie préalable permet justement de respecter plus strictement les règles du bien-être animal selon le Coran.

Malheureusement, celui qui pensait qu’avec l’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement, le calvaire des animaux serait terminé se trompe.

L’abattage sans étourdissement comme avantage fiscal

Bien que de plus en plus de musulmans choisissent de faire un don financier en faveur des musulmans moins fortunés au lieu de sacrifier un animal, il y a anguille sous roche. 

Certaines ONG (belges ? ) officiellement reconnues comme des organisations caritatives, qui mènent toutes sortes d’actions au profit des personnes défavorisées dans les pays musulmans, comme le forage de puits, la fourniture de besoins matériels tels que des vêtements, de colis alimentaires et autres, se sont également aventurées sur le marché des dons dans le cadre de la fête du sacrifice. Et œuvrent pour obtenir les faveurs des musulmans qui souhaitent faire un don caritatif au profit des personnes défavorisées à l’étranger. Et c’est là que nous découvrons le pot aux roses.

Puisque l’argent est utilisé pour abattre un animal sur place.

Diverses formules sont proposées: choisir un pays, choisir le montant de la somme, et avec ce montant l’association achètera un animal dans le pays sélectionné, puis cet animal sera abattu sans étourdissement et offert à des familles dans le besoin.

Étant donné que les ONG en question sont reconnues officiellement par le Service public fédéral des Finances, les dons à partir d’un certain montant sont fiscalement déductibles pour le donateur.

Nous nous trouvons donc dans une situation très précaire en 2020.

Un habitant de Flandre ou de Wallonie par exemple, où l’abattage rituel sans étourdissement est officiellement interdit et illégal, se verra accorder une déduction fiscale pour un abattage rituel sans étourdissement, effectué dans un autre pays à sa demande explicite.

C’est une situation très vicieuse.

Charité et espèce

Et toute l’histoire est bien sûr totalement inacceptable du point de vue des animaux.

En outre, elle met également en évidence le fait regrettable que lorsqu’un pays ou un continent adopte certaines règles de bien-être qui font de lui un pionnier dans le domaine des droits des animaux, les malversations sont simplement délocalisées dans d’autres régions où aucune règle ou des règles beaucoup moins strictes s’appliquent.

Les politiciens qui sont à l’origine de ces changements législatifs, devraient faire en sorte que ces changements legislatifs ne nuisent pas aux animaux à l’étranger.

En outre, le terme « charité » doit être redéfini de toute urgence dans la perspective du spécisme. Il n’est pas acceptable que des institutions portent le label « charité » si elles entreprennent ou parrainent également des activités qui causent des souffrances ou des dommages ou provoquent la mort délibérée d’autres êtres conscients et sensibles non humains.

Car en somme, la situation décrite ci-dessus n’est pas tellement différente d’une initiative charitable qui collectionne des fonds pour la recherche contre le cancer, et qui investit par la suite ces sommes d’argent dans des expériments cruels sur des beagles dans des laboratoires.

Comment l’abattage rituel sans étourdissement s’est transformé en avantage fiscal

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