JUSTICE SOCIALE ET ÉCONOMIE
L’économie et le travail

Notre modèle de société accorde trop d’importance à la valeur financière des choses. Dans notre société on part du principe qu’il faut d’abord que l’on gagne de l’argent avant même de se diriger vers les sujets qui sont vraiment de grande importance. L’éthique, la durabilité et une vision à long terme ne sont présentes que faiblement, et les conditions de base pour l’existence sur Terre sont même considérées comme étant accessoires.

On regarde le fonctionnement de la société humaine comme s’il s’agissait d’une cellule détachée, séparée, bien que l’existence de l’humain et de l’animal sur cette planète soient intimement liées au sort de toute la planète et à la cohésion de tous ses écosystèmes. Cette planète est la seule et unique maison dont nous disposons et il est donc logique que nous la gérons de manière intelligente en bon père de famille, afin de sécuriser l’existence de notre progéniture et les futures générations. Cela se fait jusqu’à présent encore beaucoup trop peu. La vision économique actuelle est à courte vue, avec seulement des motivations locales et anthropocentriques à court terme, qui prennent uniquement l’humain comme point de départ ou point de vue.

En tant que parti qui prend aussi le sort des animaux comme point de départ et qui veut défendre les intérêts des animaux, nous voyons que les mêmes mécanismes et la même mentalité qui sont à la base de l’exploitation et l’abus systématique des animaux, causent aussi de la souffrance et des dégâts à l’existence des humains. Le cours ordinaire actuel des choses menace également la viabilité et la santé de notre planète. S’engager pour les animaux signifie donc automatiquement s’engager pour un meilleur monde pour les humains. Les deux sont intiment liés. Les animaux sont nos cousins les plus proches sur cette planète.

Lignes directives pour notre vision socio-économique
  • A chaque décision économique importante de politique de gestion il faut tenir compte de l’intérêt global de tous les êtres vivants de la planète et de sa continuité. Non seulement l’humain, mais aussi les animaux, l’environnement et les écosystèmes. Non seulement la situation locale ou nationale, mais aussi les effets au niveau de la cohérence globale qui va loin au-delà des frontières.
Le travail

Tout le processus du travail et sa rémunération sont fortement dépassés et sérieusement déséquilibrés.

Nous vivons une époque où de plus en plus de gens se voient exclus du processus de travail économique, parce que notre économie nécessite de moins en moins de forces de travail. A cause des évolutions au niveau de la robotisation et l’automatisation, cette tendance ne cessera de se développer encore plus dans le futur.

Et pourtant la tendance majeure dans les convictions sociales c’est que les gens qui restent sur la touche ou y resteront bientôt en sont entièrement coupables et sont considérés comme des ratés ou des profiteurs. Le monde politique et les décisionnaires doivent maintenant se mettre à inventer et à tester de manière active de nouveaux  modèles pour pouvoir gérer la nouvelle situation de la manière la plus innovatrice, humaine et enrichissante possible.

De l’autre coté, nous apercevons que l’existence des gens qui se trouvent encore bien inclus dans le processus du travail se trouve sous grande pression. Il n’y a jamais eu une incidence tellement élevée d’épuisement (burn-out) et de dépression chez les travailleurs et employés qu’aujourd’hui, même chez les trentenaires qui se trouvent encore au début de leur carrière professionnelle. Les gens réussissent de moins en moins à trouver un équilibre et à concilier un travail moyennement payé et  leur vie privée et/ou familiale. Cela en dépit de leur santé physique et mentale et les amène souvent dans une spirale négative.

Nous, chez DierAnimal reconnaissons que tout ceci est la conséquence d’une manière de penser et d’agir socio-économique, qui attribue uniquement une valeur à des choses telles que “matières premières”, “ressources”, “rendement”, “performances”, “minimisation des frais”, “bénéfices financiers, “dividendes” ‘profit” et “argent”. Cette idéologie économique inhumaine et sans cœur fait aussi que les animaux sont concentrés sur une petite surface dans des conditions insalubres pour ensuite être engraissés ou traités au plus vite ou au plus “efficace”, moyennant une existence misérable sans tenir compte du bien-être ou des besoins élémentaires. Et que voyons-nous?

Que les humains partout au monde souffrent du même genre de situations.

Dans notre société occidentale actuelle, cela peut être en quelque sorte un peu nivelé sur le plan matériel, au niveau mental et psychique par contre, les ravages sont énormes. Et dans les pays en développement où il y a très peu de corrections sociales, nous voyons encore plus les conséquences désastreuses de cette façon de gérer l’économie. Et tout comme dans la chaîne d’abattage où la cadence est toujours augmentée d’année en année, ce qui fait que les animaux sont systématiquement battus et roués de coups afin de suivre le rythme, la pression du travail et de la performance des travailleurs est toujours plus exacerbée.

Au final c’est également une réalité qu’un pourcentage très élevé de personnes sont mécontentes de leur job. Selon des sondages 70% de la population active désireraient changer de travail. Beaucoup de gens aimeraient se dévouer dans un travail épanouissant mais restent bloqués dans un job sans perspectives par peur de se retrouver sans revenus de base.

A tout ça se rajoute l’incapacité du système d’éducation et d’enseignement dans les écoles, qui ne réussit toujours pas à défricher ni stimuler ni valoriser la grande variété de types d’intelligences, de créativité et de talents auprès des enfants et des jeunes. Ceux-ci décrochent souvent, ne se sentent pas appréciés et perdent déjà très tôt le contact avec eux-mêmes et leurs aspirations les plus profondes. Ils sont surtout formés à l’obéissance et préparés à fonctionner dans un processus économique qui prône l’uniformisation, la nivellement, la rationalisation et la consommation comme les valeurs les plus importantes.

  • Pas de taxation sur le travail, mais une taxation sur les matières premières, surtout celles à caractère non-durables, et sur les processus polluants. Ce seront l’enseignement et le secteur des soins qui pourront d’abord profiter du travail moins cher et certains secteurs aujourd’hui disparus dans nos régions, comme le textile produit de manière durable auront à nouveau une chance dans nos contrées.
  • Diminution drastique du temps de travail, et des jours ouvrables beaucoup plus courts selon le modèle Scandinave. Des semaines de travail plus courtes contribueront à réduire le chômage et la pression sur l’environnement. Un travail salarié sera plus facilement combiné avec de l’aide non-institutionnalisée, être parent ou du travail bénévole. C’est une illustration de notre idéal à vivre dans une société dans laquelle le travail salarié ne sera plus considéré comme l’objectif unique ou le plus important dans la vie.

Le travail c’est la santé, uniquement quand on y est épanoui. Sinon, au contraire, le travail, c’est la maladie.

  • Egalité salariale obligatoire entre hommes et femmes, dans toutes les situations où ce n’est pas encore le cas aujourd’hui. Traiter et abolir toutes sortes de discrimination sur le marché de l’emploi que ce soit sur base de l’origine, de l’état civil, du genre, de l’orientation sexuelle etc.
  • Il faudra sérieusement étudier et tester la possibilité d’octroyer un revenu de base pour tous. Ainsi, beaucoup de tâches et d’activités pourront être entreprises qui sont aujourd’hui mise de côté ou négligées parce que nous n’en avons simplement pas le temps (l’envie oui, mais pas de temps) ou parce que ces activités sont considérées comme étant trop chères. Il faut mettre en place des projets pilote.
  • Pas d’augmentation de l‘âge du droit à la pension et plus de possibilités pour offrir aux sexagénaires et personnes plus âgées la liberté qui leur permettra de continuer à travailler à un rythme adapté et à partager ainsi leur précieuse expérience.
  • Il faut étudier si les crèches peuvent devenir partie intégrante de l’enseignement de base proposé par l’Etat, selon le modèle Scandinave.
  • Les travailleurs dans les ateliers pour handicapés gagneront un salaire digne et ne seront plus exploités comme de la main d’œuvre bon marché.
  • L’attribution des allocations de chômage sera jugée en se basant sur l’individu.
  • Les allocations familiales seront attribuées en fonction des revenus des parents.
  • Afin de faciliter la bonne répartition des tâches parentales et favoriser une meilleure combinaison avec le travail, les papas doivent également bénéficier du congé parental rémunéré, d'une durée de trois mois.
  • En ce qui concerne les fonds des pensions, il y aura une transparence au niveau de tous leurs aspects. Les fonds des pensions seront démocratisés, pour permettre aux travailleurs et employés d’avoir leur mot à dire sur la politique de rémunération et de provision et comment ces fonds investissent leur argent.
  • Il faudra une taxation notable sur les grands capitaux financiers.
  • Plus de dispositifs de base pour les pauvres (au bénéfice de tous les pauvres) et plus d’accueil de qualité et de soutien pour les sans-abris et les réfugiés soit ici, soit dans leur région d’origine.
  • Le secteur public doit rester sous la subvention complète de l’Etat et ne peut pas être donné aux mains du secteur privé.
Economie et production

La seule chose qui compte au sein du modèle économique et social actuel, c’est “gagner du fric”. Le système économique et l’idéologie de l’exploitation, avec la consommation comme sa valeur phare, ont fait que nous surchargeons gravement les moyens de notre planète et ses écosystèmes. En plus de ça, l’Occident prospère se comporte comme un prédateur vorace qui cause partout dans le monde la destruction de l’environnement  et fait persister la souffrance chez ces gens qui ne sont pas ou quasiment pas responsables de ces dégâts environnementaux.

La soi-disante globalisation est seulement motivée par la recherche du bénéfice financier et est la cause mondiale de conséquences désastreuses. c’est la raison pour laquelle il faut réformer l’économie de manière régionale.

  • Nous devrons évoluer d’une société du prêt-à-jeter vers une économie plus circulaire, dédiée à la réparation et au recyclage. Pour des produits à la base durables et la réparation et le recyclage des biens matériels.
  • L’agriculture se re-orientera vers une production durable et locale pour le marché régional.
  • Les procédures pour les adjudications publiques seront adaptées de façon à ce que tous les achats publics seront garantis durables, respectueux des animaux et socialement responsables. Plus particulièrement les PME devront en profiter.
  • Les subventions (souvent indirectes) nocives seront abolies. Il n’y aura plus de réductions au niveau des impôts des producteurs et des (grands) consommateurs d’énergie fossile.
  • L’usage d’emballages doit être diminué. L’interdiction de l’usage de sacs en plastique à usage unique dans les commerces de détail devra être mis en place également en Flandre, comme dans les autres régions du pays.
Un contrôle et un refrènement des banques

Les différentes crises financières des dernières décennies ont démontrés que certaines banques sont imprudentes et indignes de confiance. Les conséquences de leur comportement immature et irresponsable caractérisée par la quête au profit, les bonus extravagants et leurs investissements dans des industries non-durables, a jeté le monde à plusieurs reprises dans des crises profondes qui étaient à chaque fois répercutées sur le contribuable ordinaire. La supervision sur les banques a gravement échoué. Il faut y mettre un terme.

  • Une régulation des banques s’impose.
  • Les banques devront afficher plus de transparence au niveau des investissements, des placements et des spéculations.
  • L’idée de scinder les banques en banques utilitaires, pour les transactions de paiement, l’épargne et l’attribution des crédits locaux d’un côté, en en banques d’affaires de l’autre côté, doit être étudiée et exécutée si réalisable. En cas de catastrophe financière, les fonctions publiques seront maintenues plus facilement, sans que les banques d’affaires doivent être sauvées avec de l’argent public.
  • Les états membres de l’UE doivent faire en sorte qu’ils conservent la possibilité d’imposer aux banques des règles plus strictes par rapport à ce qui a été convenu au niveau international.
  • Les salaires et les bonus des managers de haut niveau doivent être plafonnés, de même que les "parachutes dorés" quand ils sont licenciés.
  • DierAnimal trouve inacceptable que des sociétés qui font du bénéfice et distribuent des dividendes puissent licencier du personnel.