NATURE ET GESTION FORESTIÈRE

Partant de la même inquiétude qui motive notre parti à défendre les animaux et leurs droits, nous avons compris que notre comportement et notre relation vis-à-vis des arbres doivent fondamentalement être revus.

Les arbres et les forêts ne sont pas appréciés selon leur valeur intrinsèque dans notre système économique actuel. Ils sont uniquement considérés comme des produits et des ressources pour toutes sortes d’industries.

Les forêts se trouvent partout dans le monde sous une immense pression, bien qu’ils jouent un rôle capital au niveau de la régulation des effets climatiques et de la gestion de l’humidité de l’atmosphère de notre planète. En plus, ils sont la maison et l’habitat naturel pour de nombreuses espèces animales et abritent une diversité inimaginable de créatures vivantes.

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LES ARBRES ET LA GESTION DES FORÊTS
Tout comme les océans, les forêts sont capables d’absorber de grandes quantités de CO2 et de re-fixer l’excès de CO2 qui s’est accumulé dans l’atmosphère suite aux activités économiques de l’espèce humaine. Cet excès de CO2 est la cause du dérèglement climatique que nous vivons actuellement. En plus, les forêts favorisent le rafraîchissement. Elles couvrent et protègent la surface de la Terre contre l’insolation directe et créent un climat agréablement frais et favorable à l’épanouissement de l’homme, des animaux et des plantes. Leur vastes réseaux de racines font en sorte que le sol reste ancré et cohérent et ne disparaisse pas par l’érosion suite aux fortes tempêtes.

Quand nous observons les arbres au travers les lunettes de la quête humaine du profit, ils ne représentent qu’une certaine quantité de matière combustible ou destinée à la construction. Des recherches scientifiques récentes ont confirmés que les arbres sont dotés d’une intelligence sophistiquée, aussi bien au niveau individuel que collectif.

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LES ARBRES ET LA GESTION DES FORÊTS
Selon des récentes recherches scientifiques étayées, les arbres sont bel et bien capables de communiquer entre eux, aux travers d’un processus qui leur permet d’échanger des substances nutritives, des substances défensives et de l’information chimique et électrique.

Dans le contexte d’une forêt, les arbres sont reliés via leurs racines. La connexion entre les réseaux de racines des arbres individuels est assurée par les champignons qui sont omniprésents dans le sol forestier, et dont les filaments de mycélium sont reliés avec les racines des arbres. On peut vraiment parler d’une Wood Wide Web, expression qui désigne le vaste réseau de communication que forment les racines des arbres à l’aide des champignons, les mycorhizes.

Une forêt naturelle saine et équilibrée, comme on n’en a presque plus en Europe, est faite d’un mélange de diverses espèces d’arbres de différents âges. Les arbres les plus âgés s’occupent activement de leur progéniture, ce qui fait qu’on peut réellement parler de “structures familiales d’arbres”.

Des arbres qui sont plantés comme solitaires ou en monocultures où tous les arbres ont le même âge, sont plus fragiles par rapport aux attaques de parasites, ont une moins bonne santé et ont une croissance plus lente.

Deux grandes menaces pour les arbres sont l’usage de fongicides qui détériorent et détruisent les réseaux des champignons dans le sol forestier, et l’écrasement du sol forestier par les machines lourdes des compagnies d’exploitation du bois, qui compactent le caractère mousseux du sol forestier et qui menace l’apport d’oxygène et l’hydratation des racines de manière irréversible.

Par la suite, il faut qu’au niveau de la gestion du capital forestier on tienne compte de ses résultats scientifiques les plus récents au niveau du caractère spécifique des arbres et de la situation actuelle critique dans laquelle les forêts se retrouvent.

Mettre fin à l’abattage sauvage
  • Les bois et les forêts ne cessent de rétrécir au niveau mondial. En Belgique, l’urbanisation et l’industrialisation ont atteint un niveau très élevé. Plus aucune parcelle de zone forestière existante ne pourra être vendue, et ces zones forestières devront rester des zones forestières ou de forêts uniquement.
  • Dans la gestion des forêts, l’abattage à ras des parcelles devra être interdit. En revanche, la forêt devra être gérée de manière sélective, ou certains arbres pourront éventuellement être enlevés après examination de leur état.
  • Les machines poids lourds qui scient et transportent les troncs à travers le bois, seront interdits à cause de leur effets destructeurs au niveau de la condition physique du sol forestier. - Des arbres tombés ou abattus devront être enlevés de manière individuelle à l’aide de véhicules légers.
  • Au niveau de la reforestation, les monocultures seront tabou. Il y aura obligation de diversifier les espèces plantées afin de garantir la biodiversité et la synergie naturelle entre les différents espèces d’arbres.
  • L'abattage des arbres sera en principe interdit, sauf si l'état de l’arbre est cause de danger pour la sécurité, par exemple à cause de maladie de l’arbre, après une tempête, suite aux dégâts causés par un accident de la route, ou quand il y a d’autres raisons motivées pour déplacer un arbre, l’arbre devra de préférence être enlevé avec les racines, en utilisant les techniques les plus modernes pour la re-plantation. L’arbre sera re-planté de préférence, à l’endroit le plus proche possible de son emplacement original.
  • Le long des autoroutes et des chemins de fer des dispositifs pour protéger les arbres plus à même d'être la cible d'accidents seront mis en place, autour des arbres en question. Ceux-ci amortiront le choc et épargneront les dégâts, voire la mort de l'arbre et permettront d'amortir également le choc de l'occupant du véhicule.
  • Les autorités communales choisiront de préférence des espèces d’arbres indigènes, cherchant la diversité et tenant compte des considération sur le long terme concernant les effets prévisibles du changement climatique.
Un soutien actif pour une conservation et gestion intelligente et durable des forêts et une politique de reforestation active partout dans le monde
  • Au niveau national, la plantation d’arbres pourra être encouragée moyennant un système de primes.
  • La Belgique devra plaidoyer au niveau européen pour la protection permanente des dernières forêts vierges en Europe centrale.
  • La Belgique devra soutenir les autorités locales dans leur lutte contre les sociétés d’exploitation forestière financièrement puissantes qui pour le compte d’industries multinationales (e.a. de l’ameublement) rachètent et abattent à ras des grandes surfaces de forêts précieuses.
  • Une partie significative du soutien qui est donné aux pays en développement devra être consacrée aux projets de reforestation qui sont directement bénéfiques pour les populations locales.
  • Le commerce de bois tropicaux en provenance d’abattage illégal devra être combattu et interdit de manière encore plus ferme.
  • Tous les produits fabriqués à base de bois tropicaux seront taxés davantage et la consommation de mobilier et objets en bois tropical devra fortement être découragée.
  • Nous visons l’abolition de tous produits en provenance directe de la déforestation et l’exploitation illimitée des forêts tropicales. Pendant la phase de transition, ces produits seront taxés plus lourdement.